Retour à Oléron, pour trois jours !
Nous apprécions cette île où nous sommes déjà allés : randonnée d'une journée. Voir la page du 19 septembre 2014 : porte d'Ors à Château d'Oléron.
Un havre de paix, très bien situé, route de La Perroche, à vingt minutes à pied du port de La Cotinière, pour aller dîner le premier soir. Dès le lendemain, après le délicieux petit déjeuner préparé et servi avec joie par Gaëlle, nous enfourchons nos vélos et pédalons jusqu'aux écluses à poissons (photo 1).
Variétés de paysages…
Deux jours à découvrir, souvent dans le vent, de La Cotinière à Chaucre, des Sables Vignier à La Thibaudière, une infinité de paysages : écluses à poissons la grande plage de Domino, vignes autour de La Fromagerie, pâturages aux Prés Valet (photo 2), forêt des Saumonards, marais de l'Éguille et de Arceau…
C'est en remontant la Grande Côte au nord/ouest en direction de la pointe de Chassiron, que nous traversons les plus authentiques villages de l'île : Domino et Chaucre avec leurs maisons traditionnelles desservies par un escalier extérieur en pierre, leurs puits et le four banal…
C'est un petit paradis…
… nous a-t-elle dit en baissant la vitre de sa voiture…
Nous venons de pique-niquer sur la mousse d'une clairière de la forêt des Saumonards à La Gautrelle. Nous laissons la foule flâner sur les quais de Boyardville (face au fameux fort) et commençons juste à nous laisser enchanter par les lumières des marais autour de L'Éguille.
Nous avons mis pied à terre afin d'écouter un concert de grenouilles cachées dans les joncs. Elle est artiste peintre dans ce minuscule hameau… Elle nous croyait perdus…
Le temps suspendu…
Ernest-Louis Lessieux (1874-1938), le peintre du temps suspendu, a représenté dans des chromos très vifs, les calmes balnéaires sous la tonalité ocre des voiles inertes et des soleils de plomb. Il a fixé l'apogée des étés dilués dans la douceur aquitaine…
Le bout du monde : vivre avec l'océan
Le bout du monde : c'est ainsi que les habitants de la pointe nord de l'île d'Oléron ont baptisé leur territoire.
Ce n'est pas une destination mais un constat de différence, un encerclement, une façon d'appréhender son sort. Ici, très tôt, les enfants apprennent à déchiffrer la géographie, à distinguer sur l'horizon, suivant la visibilité du temps qui peut brouiller les cartes, les côtes de l'île de Ré ou les saillies du continent, le mouvement des navires qui empruntent les pertuis. Combien de naufrages à l'aplomb des derniers récifs sous-marins ?
Veille du retour sur le continent : nous allons cueillir le couchant au pied du phare de Chassiron. À Oléron, nous reviendrons…