La Balagne nous a enchantés. La suite ? Vers le cap Corse, l'isula di isula, « l'île de l'île ».
Nous longeons le désert des Agriates. Halte à Nonza, petit bijou accroché entre ciel et mer ; Café de la Tour petit bistrot sous les platanes, fromage et vin corses !
Perché au-dessus de la mer, cerné par le maquis, Nonza est le point d'orgue de la route en corniche qui longe la côte ouest du Cap Corse.
« Terre déchiquetée, âpre et magnifique, forgée par une histoire tragique qui a sculpté les hommes »
Pascal Paoli
Le sentier des DouaniersNous nous installons à la Casa di Babbo à Tomino, sur les hauteurs de Macinaggio pour quatre nuits.
Point de départ du sentier des Douaniers du cap Corse, de Macinagio à Centuri. Le maquis entre la baie de Tamarone et la Pointa di Agnello est en fleur, superbe.
Nous superposons nos souvenirs de la Pointe du Raz, de la lande du Cap Fréhel face à la réserve des îles Finocchiarrola, domaine des Goélands d'Audouin, des Goélands leucophée et des Cormorans huppés.
La chapelle Santa Maria
Nous quittons le bord de mer pour pique-niquer à l'abri de la chapelle Santa Maria parmi les senteurs et les couleurs du maquis.
L'arbousier domine cette végétation arbustive, assez basse, composée de cistes, de bruyères, de lentisques, d'asphodèles et autres plantes buissonnantes.
Quelques touffes de chênes verts ajoutent des notes plus verdoyantes.
L'île de toutes les beautés, une île verte !
Les tours génoises
Quatre siècles d'occupation génoise ont marqué le paysage de Corse. Afin de se protéger des razzias barbaresques, de la gourmandise des États rivaux, Gênes fortifia sa colonie dès le XVe siècle.
Depuis un petit col, nous en découvrons quatre, alignées : celle de Finocchiarla, celle de Santa Maria (photo), d'Agnello et au loin celle de l'île de la Giraglia. Par beau temps, nous apercevons les îles de Capraia et d'Elbe.
Barcaggio et Centuri…
Temps lumineux et calme, alors que le vent peut souffler très fort au nord du cap Corse… 120/140 km/h et plus.
Ce jour-là, la baignade est possible à Barcaggio, la plage où les vaches viennent pratiquer le farniente. Puis nous descendons jusqu'au port de Centuri presque désert en ce début de saison.
Un croquignolet port de pêche (dixit le Routard) : premier port de pêche langoustier de France ! Nous savourons un excellent saint-pierre à l'estragon au U Cavallu di Mare… Et au dessert ? Un fiadone bien sûr !
Sur la route de Rogliano
Au retour de Centuri, nous quittons le bord de mer, passons au pied du moulin Mattei et découvrons Rogliano, beau village perché, dominant la mer…
Lorsqu'elle était capitale du cap Corse, Rogliano a compté jusqu'à 4 000 habitants. Aujourd'hui : ruines de châteaux, de tours fortifiés…
Et aussi, sur la route, les tombes d'« Américains », ces expatriés partis faire fortune au Venezulea, au Mexique, au Pérou, à Cuba et revenus sur l'île pour leur dernier sommeil…
Erbalunga et autres marines…
Nous quittons la Casa di Babbo… se laisser glisser le long de la côte est, se poser un instant dans les marines…
Le cap Corse abrite des criques secrètes, des marines, au creux des anses protégées et des routes en lacets…
Marines de Meria, de Luri, de Porticciolo, de Pietracorbara, de Sisco et d'Erbalunga : la « vraie et authentique marine du cap Corse ! ».
Puis nous contournons Bastia, avant d'aborder le Nebbio…