Des nymphes célestes
Souvent, lors de nos déambulations
dans les régions marquées par la civilisation khmer,
au Cambodge et en Thaïlande,
les Apsaras nous ont accompagnés…
Qui sont ces Apsaras ?
Des nymphes célestes, d'une très grande beauté
sorties des flots du barattage de la mer de lait
— nectar d'immobilité de Kshirodadhî —
dans le Sanâtana Dharma (Hindouisme).
Vois ! Les palmiers divins, les érables d'argent,
Et les frais nymphéas sur l'eau vive nageant,
La vallée où pour plaire entrelaçant leurs danses
Tournent les Apsaras en rapides cadences,
Par la nue onduleuse et molle enveloppés,
S'éveillent, de rodée et de flammes trempés.
Pour franchir des sept cieux les larges intervalles,
Attelle au timon d'or les sept fauves cavales,
Secoue au vent des mers un reste de langueur,
Éclate et lève-toi dans toute ta vigueur !
Leconte De Lisle, Sûryâ, Poèmes antiques
Le plus suave des parfums circule au sein des airs,
les chœurs des Apsaras dansent, les Dieux chantent,
et les Gandharvas font parler en sons mélodieux la vînâ.
dans l'instant même, à la voix de Bharadwâdja,
se présentèrent devant son jeune hôte toutes les rivières,
coulant sur une vase de lait caillé.
Au même temps, ornées de leurs divines parures,
affluèrent devant son hôte les chœurs des Apsaras,
nombreux essaims envoyés par le dieu des richesses,
femmes célestes au nombre de vingt mille,
pareilles à l'or des splendeurs et flexibles comme les fibres du lotus.
Extrait du Râmâyana