vendredi 25 mars 2016

Merci patron !

Ce moment de débandade patronale est un vrai bonheur

Pour Jocelyne et Serge Klur, rien ne va plus : leur usine fabricait des costumes Kenzo (Groupe LVMH), à Poix-du-Nord, près de Valenciennes, mais elle a délocalisé en Pologne. Voilà le couple au chômage, criblé de dettes, et qui risque désormais de perdre sa maison.

C'est alors que François Ruffin, fondateur du journal Fakir, frappe à leur porte. Il est confiant : il va les sauver. Par l'amour. Il ira porter la cas Klur à l'assemblée générale de LVMH, bien décidé à toucher le cœur de son PDG, Bernard Arnault. Mais ces David frondeurs pourront-ils l'emporter contre un Goliath milliardaire ?

Du suspense, de l'émotion, de la rigolade : nos pieds nickelés picards réussiront-ils à duper le premier groupe de luxe du monde, et l'homme le plus riche de France ? 

« Le millardaire et les corsaires »

Merci patron ! laisse au placard les violons, le pathos, les commentaires apitoyés. Le film raconte une bagarre : celle d'une bande de David joyeux et astucieux qui affronte un gang de Goliath pompeux et peureux. Tous les coups sont permis, et surtout les plus drôles : ici, la lutte des classes emprunte sa chorégraphie aux récits de corsaires et à … Gaston Lagaffe.

Serge Halimi & Pierre Rimbert du Monde Diplomatique

« Le rire contre les riches »

L'humour et la dérision font partie du combat contre la loi d'airain des riches, car le rire désacralise le pouvoir. Après Merci patron ! l'énergie positive, l'envie d'impertinence, le besoin d'en découdre, l'enthousiasme de la transgression envahissent le spectateur et disent la réussite d'un projet de désacralisation de celui qui est l'une des figures les plus connues des dominants.

Monique & Michel Pinçon-Charlot, sociologues

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