La mare au Punch
La mare au Punch a été le théâtre d’un événement majeur qui a marqué l’imaginaire marie-galantais et donné son nom à la mare. Cette mare faisait partie intégrante de l’Habitation Pirogue.
L’événement intervient dans la nuit du 24 au 25 juin 1849 (soit une année après l’abolition de l’esclavage) lors de la première élection législative à laquelle participent les nouveaux affranchis. Deux listes antagonistes s’opposent alors : celle de Victor Schœlcher et Perrinon, abolitionnistes et celle de Bisset et Richard, soutenus par Théophile Botereau Roussel Bonneterre, vieille famille de Marie-Galante, propriétaire de Pirogue mais aussi maire de Grand Bourg campagne. Victor Schœlcher gagne les élections. Cependant, élu à la fois en Martinique et à Marie-Galante, il cède son siège à son suppléant Louisy Mathieu, jeune affranchi.
Cette élection est contestée par la communauté blanche de l’île, qui demande à Paris l’autorisation de procéder à de nouvelles élections.
Cette même année de 1849, Le Gouverneur promeut un ancien esclave lettré du nom d’Alonzo, au poste de maire adjoint de Grand-Bourg campagne. Théophile Botreau Roussel Bonneterre contrarié par cette promotion monte un complot.
Les élections législatives ont lieu. Le 25 juin 1849, Jean-François Germain, ancien esclave, affranchi, se rend compte d’une supercherie dans les bulletins de vote. Les seuls bulletins distribués aux nouveaux affranchis illettrés, n’étaient qu’au nom de Bisette et Richard, partisans du maire en place. Théophile Botreau Roussel Bonneterre fait arrêter Germain. La foule se mobilise alors en masse pour réclamer sa libération. Le maire de Grand Bourg village envoie la milice pour rétablir l’ordre. Déjà elle tire sur des personnes autour de la mare au punch.
Comme Bissette et Richard sont battus aux élections, Théophile Botereau Roussel Bonneterre fait enlever l’urne. La population révoltée, poursuit les ravisseurs. La milice a l’ordre de tirer à vue. Cet événement a lieu sur la route qui relie l’Habitation Pirogue à Grand Bourg ville, au lieu dit le Morne Tartenson, rebaptisé depuis « Morne Rouge ».
En représailles, la mairie de Grand Bourg est brûlée. La population déverse dans la mare, toute la production de sucre et de rhum de l’usine de Pirogue d’où l’appellation « mare au Punch ». Le maire et sa famille prennent la fuite. Le Gouverneur ordonne l’arrestation d’Alonzo, de Jean François Germain et des dizaines d’autres personnes. Ce qui conduisit au procès de Marie-Galante, plus connu sous le nom de « l’affaire de Marie-Galante ».
Ci-dessus : maison de maître du XIXe de l'Habitation Murat située à 2 km de Grand-Bourg et proche de l'Habitation Pirogue. Ce grand domaine entouré de champs de canne fut l'une des plus grosses plantations de Guadeloupe où plus de 300 esclaves travaillaient…
La mare au Punch a été le théâtre d’un événement majeur qui a marqué l’imaginaire marie-galantais et donné son nom à la mare. Cette mare faisait partie intégrante de l’Habitation Pirogue.
L’événement intervient dans la nuit du 24 au 25 juin 1849 (soit une année après l’abolition de l’esclavage) lors de la première élection législative à laquelle participent les nouveaux affranchis. Deux listes antagonistes s’opposent alors : celle de Victor Schœlcher et Perrinon, abolitionnistes et celle de Bisset et Richard, soutenus par Théophile Botereau Roussel Bonneterre, vieille famille de Marie-Galante, propriétaire de Pirogue mais aussi maire de Grand Bourg campagne. Victor Schœlcher gagne les élections. Cependant, élu à la fois en Martinique et à Marie-Galante, il cède son siège à son suppléant Louisy Mathieu, jeune affranchi.
Cette élection est contestée par la communauté blanche de l’île, qui demande à Paris l’autorisation de procéder à de nouvelles élections.
Cette même année de 1849, Le Gouverneur promeut un ancien esclave lettré du nom d’Alonzo, au poste de maire adjoint de Grand-Bourg campagne. Théophile Botreau Roussel Bonneterre contrarié par cette promotion monte un complot.
Les élections législatives ont lieu. Le 25 juin 1849, Jean-François Germain, ancien esclave, affranchi, se rend compte d’une supercherie dans les bulletins de vote. Les seuls bulletins distribués aux nouveaux affranchis illettrés, n’étaient qu’au nom de Bisette et Richard, partisans du maire en place. Théophile Botreau Roussel Bonneterre fait arrêter Germain. La foule se mobilise alors en masse pour réclamer sa libération. Le maire de Grand Bourg village envoie la milice pour rétablir l’ordre. Déjà elle tire sur des personnes autour de la mare au punch.
Comme Bissette et Richard sont battus aux élections, Théophile Botereau Roussel Bonneterre fait enlever l’urne. La population révoltée, poursuit les ravisseurs. La milice a l’ordre de tirer à vue. Cet événement a lieu sur la route qui relie l’Habitation Pirogue à Grand Bourg ville, au lieu dit le Morne Tartenson, rebaptisé depuis « Morne Rouge ».
En représailles, la mairie de Grand Bourg est brûlée. La population déverse dans la mare, toute la production de sucre et de rhum de l’usine de Pirogue d’où l’appellation « mare au Punch ». Le maire et sa famille prennent la fuite. Le Gouverneur ordonne l’arrestation d’Alonzo, de Jean François Germain et des dizaines d’autres personnes. Ce qui conduisit au procès de Marie-Galante, plus connu sous le nom de « l’affaire de Marie-Galante ».
Ci-dessus : maison de maître du XIXe de l'Habitation Murat située à 2 km de Grand-Bourg et proche de l'Habitation Pirogue. Ce grand domaine entouré de champs de canne fut l'une des plus grosses plantations de Guadeloupe où plus de 300 esclaves travaillaient…
Marie-Galante, Marie Sanglante...que vous soyez riches, puissants ou misérables...
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