Le charme de Belle-Île, c'est aussi son habitat traditionnel
Des maisons de taille modeste, souvent réduites à un rez-de-chaussée sous une toiture à forte pente couverte d'ardoise ou de bardeau bitumé.
Le Grand Dérangement…
À partir de 1763, Belle-Île devient une terre d'exil pour des centaines d'Acadiens, ces Canadiens français chassés de leur province par les Anglais. C'est le Grand Dérangement. Ces familles reçoivent de Louis XV une terre, une maison, des bêtes…
Ces nouveaux arrivants, qui feront souche — on aperçoit un coin d'Acadie du côté de Bornord, Kérel — sont à l'origine de l'architecture traditionnelle de l'île, habitat regroupé en hameaux de petites maisons à deux pignons surmontés d'une cheminée…
Les façades sont peintes de teintes pastel (ou parfois vives comme ici à Sauzon), rehaussées d'une bande noire de goudron de marine à la base des murs pour les protéger de l'humidité.(…) Chaque jour, une descente abrupte dans un vallon et surgit un hameau nouveau, dans ce paysage sacré, paysage acadien si inattendu dans cette île farouche, et d'autant plus séduisant, surtout à cette heure du soir, quand les mimosas du crépuscule fleurissent au fond du ciel…
D'après Anatole Le Braz Îles bretonnes
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