jeudi 31 décembre 2015

Madère (3) : depuis Porto Moniz

Page en cours de réalisation
Une levadas dans une forêt d'eucalyptus
Les piscines naturelles





samedi 26 décembre 2015

Madère (2) : Boca da Encumeada

Vers le centre de l'île

Après un passage au Mercado dos Lavradores (le marché des laboureurs), nous quittons Funchal, la capitale, pour aller nous nicher au centre de l'île.

Nous découvrons le réseau routier madérien avec ses voies rapides et ses enfilades de tunnels. Un peu de la côte sud : Camara de Lobos, Caba Girao (photo 2 de Madère 1).

Puis direction Serra de Agua (scierie à eau), au Pousada dos Vinhaticos, une auberge charmante avec son annexe tout en bois avec une vue exceptionnelle sur les pentes du Paul da Serra (photo 3).
Découverte des levadas

Depuis le col de Encumeada (1007 m) de nombreux sentiers de randonnées s'offrent à nous avec de sacrés dénivelés bien sûr ! Et nous découvrons la levada do Folhadal !  Les levadas sont des canaux plus ou moins étroits, destinés à l'irrigation des cultures et le plus souvent doublés d'un sentier fort agréable. Et là, bien sûr, dénivelé : zéro ! Et la traversée de mini tunnels ajoute un peu se sel à la découverte... Madère offre un réseau de plus de 1400 km de levadas, aussi nous prévoyons d'autres randonnées légères sur ce volcan tout en pentes !
Les picos du massif central au-dessus desquels planent toujours quelques nuages laiteux.

Depuis le col de Encumeada, nous devinons : pico do Ferreiro (1583 m), pico do Coelho (1783 m), pico Ruivo (1862 m) le plus haut sommet de Madère.

Première randonnée toute en douceur avant d'aller déguster les excellents spécialités des cuisiniers de l'auberge Vinhaticos qui sera notre cantine les trois soirs du séjour. Si vous passez par là, ne ratez pas le cassoulet de poulpe, un pur délice à déguster avec un vin rouge de l'Alentejo !

jeudi 24 décembre 2015

Feliz Natal !



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Feliz Natal

Joyeux Noël

depuis

Porto Moniz

Madeira

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mardi 22 décembre 2015

Madère (1) : de Funchal à Cabo Girao

Le jardin botanique

Plus de 3000 plantes accrochées à 300 m d'altitude au flanc de la quinta do Bom Successo...
Gabo Girao

Depuis l'une des falaises les plus vertigineuses d'Europe. En contrebas, le regard plonge sur le faja, l'éboulement de la falaise et ses lopins soigneusement cultivés...

vendredi 18 décembre 2015

Cap sur Madère…


Un jardin au milieu de l'Atlantique…

la huitième merveille du monde

volcan aux sommets émeraude

joyau sertie dans les eaux

la patrie des fleurs

le dernier paradis


Il y a un arbre de gouttes dans chaque paradis.
Le visage ruisselant,
je peux rester le visage ruisselant
Et les yeux grand ouverts.
En ce lieu absolu grâce au souffle,
Des nœuds de vipères d’or frémissent
Sur les pierres enterrées.
Des léopards
Lèchent mes mains giratoires.
Et j’ouvre la pierre
pour voir l’eau frissonner.
L’eau me soûle.
Comme l’air brille
dans les couloirs d’une maison,
Comme l'air brille entre mes doigts.

Herberto Helder (1930-2015)
poète né à Fuchal (Madère)


jeudi 17 décembre 2015

De Saintes à Rochefort…


Saintes, romaine et romane, une ville posée sur les rives de la Charente… Des mots et des photos pour partir à une découverte vagabonde de ses multiples visages, ses monuments, ses rues, ses marchés, sa foire, ses habitants et son fleuve…

C’est lorsqu’elle rejoint le territoire de Rochefort que la Charente semble tout faire pour retarder son rendez-vous avec l’océan… Autres mots, autres images pour vivre Rochefort et rêver d’océan, toujours en compagnie de Béatrice Moulin & Fanny Toison amoureuses de la Charente-Maritime depuis plus de vingt ans…


Ce jeudi 17 décembre 2015, rencontre et lecture musicale avec les auteures Fanny Toison & Béatrice Moulin à la Librairie Croît Vif à Saintes…

dimanche 13 décembre 2015

La Sainte-Lucie


Dans les contrées septentrionales, où en hiver les nuits sont les plus longues et le retour de la lumière ardemment désiré, on fête la Sainte-Lucie de Sicile, dont le nom signifie « lumière ». On la célèbre le 13 décembre, qui était jadis la date du solstice d’hiver.

Les anciens prétendaient que, dans la nuit précédente, on pouvait apercevoir Lucie, glissant sur les étendues neigeuses et les lacs gelés, une couronne de lumière sur la tête. Dans les villes, on organisait des retraites aux flambeaux pour hâter le retour de la lumière. Et dans chaque maison, les filles se levaient à l’aube, s’habillaient de blanc , posaient sur leurs cheveux une couronne de houx où étaient plantés des bougies allumées…

À la Sainte-Luce, les jours croissent du saut d’une puce !

jeudi 10 décembre 2015

Un peu de littérature… britannique


LONDRES, IT'S TIME !

Le Festival des Littératures européennes de Cognac nous offre, chaque automne, la possibilité de découvrir des écrits venus d'ailleurs et de rencontrer leurs auteurs.
Cette année nous sommes allés à la découverte de six romans britanniques avec Londres pour décor principal, mais aussi l'Irlande, l'Ouganda, le Pakistan…

— Le génie des coïncidences de J. W. Ironmonger (lauréat du concours)
— Trois frères de Peter Ackroyd (un de nos coups de cœur)
— Une petite fortune de Rosie Dastgirr (un autre coup de coeur )
— Chers voisins de John Lanchester (huis clos dans Pepys road )
— En cas de forte chaleur de Maggie O'Farell (huis clos familial)
— White trash de John King (le seul qui nous est tombé des mains)

Nous vous invitons à aller faire un tour du côté de ces textes, de découvrir des écrivains (parfois des premiers romans) dont plusieurs évoquent la radicalisation de certains jeunes et le communautarisme…

vendredi 27 novembre 2015

Même pas peur !


Quand on a que l' amour


Quand on a que l'amour
À offrir en prière
Pour les maux de la terre
Quand on a que l'amour
À offrir à ceux-là
Dont l'unique combat
Est de chercher le jour

Quand on a que l'amour
Pour tracer un chemin
Et forcer le destin
À chaque carrefour
Quand on a que l'amour
Pour parler aux canons
Et rien qu'une chanson
Pour convaincre un tambour
Alors sans avoir rien
Que la force d'aimer
Nous aurons dans nos mains
Amis le monde entier

Jacques Brel


La peur de la mort… La mort de la peur. La vie !

lundi 23 novembre 2015

Belle-Isle-en-Mer (7) : Le Palais





Une longue histoire…


J'ai découvert ce panneau de bois coloré dans un dépôt-vente à Saint-Étienne en 1994. Il avait dû être abandonné là par un forézien parti sous d'autres cieux ou lassé de ne plus entendre la sirène des bateaux entrant dans le port. Allez savoir !


Amoureux de la Bretagne depuis l'année de mes vingt ans, je n'ai pas hésité une seconde et j'ai acheté le lot : le panneau peint et deux fauteuils bridge. Nantes, Paris, Nîmes et Saintes aujourd'hui, ils m'ont suivi… mais ont refusé de me rejoindre à Mayotte…

L'homme marin de Belle-Isle

Il a le corps fait comme nous,
Sa teste à la nostre est pareille,
Je l'ay veu jusques aux genous,
Sa voix a frappé mon oreille ;
Son bras d'escailles est couvert,
Son teint est blanc, son œil vert,
Sa chevelure est azurée ;
Il m'a regardé fixement,
Et sa contenance assurée
M'a donné de l'estonnement.

Un portail qui n'est qu'ébauché
Représente bien son visage ;
Sous du poil son sein est caché ;
Il a des mains le libre usage :
De la droite il empoigne un cor
Fait de nacre aussi rare qu'or,
Dont les chiens de mer il assemble
Je puis croire un Glauque (*)
aujourd'huy :

Bref, à nous si fort il ressemble,
Que j'ay pensé parler à luy.

De mainte branche de corail 
Qui croist sous l'eau comme
de l'herbe.
Et dont Neptune est libéral,
Il porte un pennache superbe ;
Vingt tours de perles d'Orient
Riches d'un lustre variant
En guise d'écharpe le ceignent ;
D'ambre son chef est parfumé,
Et, quoy que les ondes le creigent,
Il en est pourtant bien aymé.


Marc-Antoine de Saint-Amant
(1594 – 1661)


Le poète Saint-Amant passa plusieurs années à Belle-Isle chez le duc de Retz

(*) Le pêcheur Glaucos s'étant jeté dans la mer fut transformé en un dieu marin, doué d'une barbe verte et d'une abondante chevelure
(OVIDE, Métamorphoses, XIII).



vendredi 13 novembre 2015

Belle-Isle-en-Mer (6) : les maisons belliloises


Le charme de Belle-Île, c'est aussi son habitat traditionnel

Des maisons de taille modeste, souvent réduites à un rez-de-chaussée sous une toiture à forte pente couverte d'ardoise ou de bardeau bitumé.
Le Grand Dérangement…

À partir de 1763, Belle-Île devient une terre d'exil pour des centaines d'Acadiens, ces Canadiens français chassés de leur province par les Anglais. C'est le Grand Dérangement. Ces familles reçoivent de Louis XV une terre, une maison, des bêtes…

Ces nouveaux arrivants, qui feront souche — on aperçoit un coin d'Acadie du côté de Bornord, Kérel — sont à l'origine de l'architecture traditionnelle de l'île, habitat regroupé en hameaux de petites maisons à deux pignons surmontés d'une cheminée…
Les façades sont peintes de teintes pastel (ou parfois vives comme ici à Sauzon), rehaussées d'une bande noire de goudron de marine à la base des murs pour les protéger de l'humidité.

(…) Chaque jour, une descente abrupte dans un vallon et surgit un hameau nouveau, dans ce paysage sacré, paysage acadien si inattendu dans cette île farouche, et d'autant plus séduisant, surtout à cette heure du soir, quand les mimosas du crépuscule fleurissent au fond du ciel…

D'après Anatole Le Braz Îles bretonnes

jeudi 5 novembre 2015

Belle-Isle-en-Mer (5) : de Port Yorch' au Palais


La « côte en-dedans »

Ce matin, nous décidons de quitter la côte sauvage balayée par les vents du large, pour marcher sur les sentiers de la côte tournée vers le continent : ses vallons verdoyants et ses plages abritées…

Nous démarrons de Port Yorc'h… Une ! Deux ! Pointe du Gros Rocher, plages de Bordardoué, la Belle Fontaine, Port Guen et pointe de Ramonette dominant Le Palais…

Les falaises de Bordardoué

Nous y arrivons vers midi. Baignade délicieuse avant que la marée efface la plage et encercle « notre rocher»…

Ces falaises sont constituées de roches plissées multicolores, elles sont une véritable curiosité et une mine pour les géologues.

Et nous dansons, rions dans ce musée à ciel ouvert… Comme la vie est belle à Belle-Île !

Abstractions minérales

Des milliers de couches superposées de quartz (blanc) et de tuf (vert, gris, marron, noir). Un livre à ciel ouvert de la genèse de la formation de Belle-Île.

Admiratifs nous sommes devant ces nombreuses compositions abstraites, tout en essayant d'imaginer les paysages de l'île voici quelques 550 millions d'années… Roches d'origine volcanique paraît-il !