jeudi 7 mai 2015

Rome (5) : Rome la nuit...


Ce soir là, nous prenons la ligne A du métro romain jusqu'à la station Colosseo. Voici quelques traces de notre traversée nocturne de la Ville éternelle…

Le Colisée : Sur la portion ruinée, la lune verse une lumière si vive qu'on démêle la teinte rougeâtre des pierres. Dans ce ciel limpide, la rondeur du cirque devient sensible ; il forme une sorte d'être complet et formidable. Taine

Goethe aussi recommandait d'aller voir le monument sous la lune. À son époque, les mendiants nichaient sous les voûtes délabrées, ils y faisaient du feu : Peu à peu la fumée traversa les parois, les interstices et les ouvertures, et la lune l'éclaira comme un brouillard. Le spectacle était exquis. 


La colonne Trajane : haute de 30 m et constituée de 29 tambours decylindriques en marbre de Carare.

Ses magnifiques bas-reliefs en spirale composent une bande de 200 m de long. Elle retrace les campagnes militaires de l'empereur contre les Daces (Dacia étant l'ancien nom de la Roumanie) et compte près de 2 600 personnages.

Aujoud'hui, à son sommet, saint Pierre (le regard tourné vers le Vatican) remplace la statue en bronze de Trajan… 
Le Panthéon : intact est resté le Panthéon, sur une charmante petite place, au centre de Rome. Rien sans doute n'est plus parfait à Rome que ce temple circulaire où l'oculus percé au centre de la coupole diffuse une lumière de crépuscule.

Stendhal a défini une fois pour toutes la singularité de ce lieu. Le Panthéon a ce grand avantage : deux instants suffisent pour être pénétré de sa beauté. On s'arrête devant le portique ; on fait quelques pas, on voit l'église, et tout est fini. Ce que je viens de dire suffit à l'étranger ; il n'a pas besoin d'autre explication, il sera ravi en proportion de la sensibilité que le ciel lui a donné pour les beaux-arts. Je crois n'avoir jamais rencontré d'être absolument sans émotion à la vue du Panthéon… N'est-ce pas là le sublime ? 

La Piazza Navona et la fontaine des Quatre Fleuves : chef-d'œuvre du Bernin. Les statues géantes symbolisent les quatre grands fleuves du monde : le Nil, le Gange, le Danube et le Rio de la Plata. Chaque statue représente également l'un des quatre continents connus à l'époque.

Le Danube soutient les armoiries pontificales d'Innocent X, avec un pigeon tenant une branche d'olivier dans son bec.

Le visage de la statue figurant le Nil est couverte par un tissu : à ce moment là, la source du fleuve n'a pas été encore découverte…

Le quartier du campo dei Fiori : de jour comme de nuit, nous aimons beaucoup ce quartier. Ce qu'il y a de plus beau et caractéristique est resté intact : le labyrinthe de veilles rues entre le Panthéon et la via Giulia… La phrase de Dominique Fernandez dans ROME, superbe ouvrage, résonnait en nous avant de découvrir le marché sur l'ancien champ de fleurs.

Rue étroite, comme hors du temps, pas de voitures, un marchand de fleurs ambulant, des façades aux couleurs de Rome — l'ocre, le rouge, le terre de Sienne — la maison de Raphaël… et la piazza Farnese où trônent deux énormes et magnifiques vasques antiques provenant des thermes de Caracalla, et reconverties en fontaines.














Dans le métro romain,

sur la ligne A

entre Ottaviano San Pietro

et Colosseo,

ce soir là…


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