jeudi 11 décembre 2014

Venise (12) : les îles de la lagune

Murano : église Santa Maria e San Donato

     Située à 1,5 km de Venise, Murano est la plus grande des îles de la lagune. Elle est célèbre pour son industrie verrière qui remonte au XIsiècle.
     Aujourd'hui, les ateliers travaillent surtout pour l'industrie touristique. Nous avons choisi de flâner sur les quais et de visiter l'église Santa Maria e San Donato : le plus bel édifice de l'île et aussi la plus ancienne église de la lagune.
     Son sanctuaire remonte au VIIsiècle mais le très bel édifice roman fut construit en 1125. L'église est tournée de façon à montrer ce qu'elle a de plus beau : son admirable abside. Sur sa structure de brique qui se mire dans les eaux se détache une rangée d'arcades surmontée d'une galerie…


Torcello : une île presque déserte…

     Une terre solitaire au cœur de la lagune ! Torcello fut la première île de la lagune à être habitée et la plus peuplée : 20 000 âmes au milieu du XVIIsiècle ! Au Moyen-Âge, on compte pas moins de dix églises et même un siège épiscopal. Mais la malaria fera des ravages sur ce terrain marécageux et de roseaux infestés de moustiques.
     Nous avons aimé cette impression étrange où se mêlent malaise et enchantement… L'île apparaît aujourd'hui énigmatique et presque déserte : il y aurait moins d'une vingtaine d'habitants. À midi, nous nous sommes régalés de plats locaux servis par des Vénitiens que nous avons revus le soir sur le vaporetto, s'en retourner chez eux, sur la bande sablonneuse du Lido


Burano : un patchwork de couleurs

     L'ile de la lumière, l'ile harmonieusement silencieuse, oubliée de la Terre, vouée au culte de la mer.
Michel Desforgues

     À quelques kilomètres de Venise, Burano offre un visage très différent de celui des autres îles de la lagune : nul palais imposant, mais le décor uniforme de maisons sensiblement de la même hauteur, toutes peintes dans des couleurs vives.

     De petites bâtisses, d'un ou deux étages au maximum, aux façades semblables, percées de simples fenêtres carrées et privées de tout ornement, hormis ces tons éclatants qui les distinguent les unes des autres.
     Il semble bien que la tâche de peindre et de repeindre les habitations dans ces rouges profonds, ces jaunes claironnants, ces bleus intenses, ces roses fuchsia, ces verts avocat ou épinard, ces orange citrouille ou carotte, ait été autrefois confiées aux femmes de l'île. Les hommes, eux, étaient en mer.

     Ces couleurs vives, étincelantes devaient, selon la tradition, permettre aux pêcheurs de reconnaître de très loin leur foyer lorsque encore sur les flots, ils regardaient leur île. Leurs barques glissent sur les canaux, s'alignent, côte à côte, amarrées à la rive. Leurs filets sèchent, pendus dans les petites cours ou devant les maisons. 

Sur le seuil des maisons basses, le long du canal ou dans la rue, on voit les dentellières faire leur point fameux, non au fuseau, mais avec l'aiguille à coudre.

Maurice Barrès La Mort de Venise
Ce jour là, nous naviguons d'une île à l'autre dans la lagune vénitienne… Murano, Torcello puis Burano en fin de journée…

Nous attendons le vaporetto, sur le quai face au couchant et, telles deux anguilles, deux silhouettes surgissent, virevoltent, font demi-tour et puis s'en vont… 
Instant magique !


Sur la lagune,

alors que le rouge voile les flots,
le vaporetto
nous emmène
en lisière du Lido…
Venezzia, ciao
et à bientôt…

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