jeudi 31 janvier 2013

Ayutthaya : 2 crevaisons à 0 !


A bicyclette...

Cette ancienne capitale du royaume de Siam (de 1350 à  1767) peut-être une immense piste cyclable ! A partager bien sûr avec les motos et les autos !

Le fleuve Chao Phraya (qui arrose Bangkok) et la rivière Pa Sak (un de ses affluents) dessinent un rectangle plat que nous avons sillonné à vélo depuis The Old Palace resort (notre hôtel).

Premier matin du premier jour, première visite du site du Wat Thammukarat, première crevaison pour Malou ! Retour à la case départ, nouveau vélo, direction le What Mahathat, pause déjeuner au BannKhuPra sur les rives du Pasak et nouvelle crevaison pour Malou !!!

Capitale d'un million d'habitants !

Lutèce n'était qu'un village à l'époque de la grandeur de cette capitale du royaume de Siam.

Que reste-t-il aujourd'hui de cette grandeur passée ?
Des ruines de briques que les hommes essaient de restaurer. Nous avons pu voir de minuscules chantiers : une demi douzaine d'ouvriers remontant le socle d'un chedî à l'aide de briques et d'un peu de mortier.

La ville moderne et les traces des  400 temples s'entremêlent... Il nous a été facile de pédaler (malgré les crevaisons) d'un site à l'autre tout en croisant quelques éléphants chargés de touristes près du Wat Lokaya Sutha...


Wat Phra Sri Sanphet...

Voici l'ensemble le plus imposant et le mieux conservé...

Ces trois grands chedî en forme de cloche (d'inspiration sri-lankaise) symbolisent les trois premiers rois qui régnèrent à Ayutthaya... C'était le temple royal !

Malgré les crevaisons (nous avons pu regonfler régulièrement la roue crevée) nous avons franchi la rivière Pasak pour aller découvrir le Wat Yai Chai Mongkhon en dehors de l'île. Un monastère construit en 1360 pour héberger des moines venus du Sri Lanka (une future destination ?)...


... Wat Mahathat

Ne pas oublier la tête du bouddha enserré dans les racines d'un vieux banyan ! Tous les autres bouddhas ont perdu leur tête à l'exception de celui-ci !

Et là, il faut être très patient pour faire la photo :
comme un peu partout de part le monde, les touristes adorent se faire photographier devant les bouddhas, les monuments... Et pas uniquement les Japonais !!!

samedi 26 janvier 2013

Bangkok (1) : la "Cité des anges"



Krung Thep...

... Maha Nakhorn Amon Rattanakosin Mhindraytthaya Mahadilokrop Noparatana Rajdhani Buriram Udon Rajnivet Mahadatan Amorn Pimarn Avatarn Satit...

"Grande cité des anges, autel suprême des joyaux divins, forteresse invincible, vaste et sublime royaume, capitale royale et sans pareille des neufs nobles joyaux, demeure magnanime du monarque... ".

Un saut de puce de moins d'une heure depuis Siem Reap et nous voici dans la capitale bouillonnante et déjà loin des beautés de silence des temples d'Angkor...

Bouddhas omniprésents...

La population thaïlandaise est bouddhiste à près de 95 % et paraît-il, toute proportion gardée, il y aurait plus de temples en Thaïlande que d'églises à Rome !

Nous avons beaucoup marché lors de notre première journée dans la capitale et avons pu voir une infinité de représentations de Bouddha et de moines dans les rues, les vitrines, les marchés...

Et les temples sont des lieux ouverts et conviviaux : on y vient en famille, entre amis (en dehors des mariages, prières...) deviser ou même pique-niquer sur de vastes tapis rouges, sous des nuages d'encens, sous les regards (amusés ?) des innombrables statues de Bouddha...

Wat Arun, Wat Pho, Wat Suthat, Wat Mahathat...

Situé sur la rive gauche du Chao Phraya, le Wat Arun (photo du haut) est notre wat préféré (plus de wats à Bangkok que d'églises à Rome ?). Nous avons eu la chance de découvrir ce "temple de l'Aube" en fin d'après-midi du premier jour et nous sommes restés longtemps à l'admirer dans les lueurs du couchant sur la rive opposée en dégustant un verre à la terrasse du Amorosa...

Nous y sommes retournés le lendemain matin pour le découvrir de plus près ses milliers de morceaux de porcelaine et ses apsaras sculptées sur le socle du prang principal représentant le Mont Meru (maison des dieux pour les Kmers)... Le Wat Pho (photo ci-contre), en dehors de son Bouddha couché de 45 m de long et de 15 m de haut ne nous guère impressionnés... 


Sur les rives du Chao Phraya...

Le métro fluvial ! Oui, c'est le moyen le plus facile et le plus agréable pour se déplacer près de la vieille ville riche en... wats !

Nous nous sommes régalés et amusés d'aller d'une rive à l'autre...

Là nous déjeunons dans une gargote juste en face du Wat Arun !!! Notre chouchou, nous y reviendrons certainement en février avant de décoller !!!

dimanche 20 janvier 2013

Angkor (1) : lumière de pierre

Avènement


Malheur ! Ces lianes, ces ronces, ces branches qui talochent le visage, les sangsues, les fourmis, les serpents, les araignées... Je me demande si j'ai bien fait d'obéir au songe. Il y en a qui veulent notre perte. Enfin ! Je suis heureux d'être arrivé dans cette clairière qui ne blesse pas.

 Les blessures ne parviennent pas de la nature.
Qui parle ? Ah ! C'est toi, vieillard assis. Que fais-tu ici ? Pourquoi cette parole sur les blessures ?
 Réponds d'abord à ma question. Que viens-tu chercher dans la forêt avec ton air de vouloir ?
 Ne t'occupe pas de mon air. Il m'appartient. Sache que je suis venu du pays de Bhaarta (les Indes) guidé par un rêve envoyé des dieux. J'ai navigué sur la Grande mer, j'ai remonté le Grand fleuve, je suis arrivé dans la Mer intérieure (lac Tonlé Sap), j'ai continué jusqu'à son extrémité. J'ai reconnu les lieux voulus par les dieux. J'ai laissé mon embarcation et je me suis avancé dans la forêt maudite. Maintenant les images sont brouillées, je ne sais plus où aller.
–  La forêt n'est pas maudite, elle est maternelle.
 Pfuuuit ! Tu aimes les mots, toi !

–  Que voulait ton rêve ?
 Il n'est pas facile de savoir. Je sens le flou d'une incertitude. Ce qui est sûr, c'est l'élan. L'élan qui m'a conduit par ici pour que s'y construise un royaume.
 Alors, tu l'as trouvé, étranger. Autour de toi, les feuilles, les arbres, les mousses, les cours d'eau, les chants d'oiseaux sont le royaume.
– Tu transformes tout à ta manière ! Je parle d'un vrai royaume avec des temples, des palais, des maisons, des routes.
– Viens t'asseoir à côté de moi. Attention à la branche ! Ne marche pas sur l'ombre du grand fromager. A cette heure-ci elle est néfaste.
– Ces trous à la place de tes yeux... Es-tu aveugle ? Comment peux-tu voir où je pose le pied ?
– C'est plus simple sans les yeux.
Aïe ! Je suis tout courbatu après cette marche. Donc, vieillard au corps décharné, tu sembles savoir des choses. Peux-tu me dire comment reconnaître le lieu d'un rêve ?
– Tu cherches la nuit avec une lanterne.
– Sais-tu combien tu es agaçant avec tes énigmes ?
– Les rêves n'indiquent pas un lieu mais un espoir, ou une crainte. Toi seul peux deviner lequel des deux.

 J'ai vu quelque chose qui devait durer. Pas comme tes feuilles. Non ! Un morceau découpé dans le temps , et qui lui échappe. Avant d'entrer dans cette forêt, j'ai traversé des villages de pêcheurs  quels beaux poissons ! –  puis, j'ai vu du riz, des fruits, des légumes que je ne connaissais pas. La terre est bonne, l'eau douce et abondante. Propice pour le rêve, pour faire pousser des tours très hautes, des portes épaisses, des éléphants comme dans mon pays, un foisonnement de visages de pierre... C'est en te parlant que je comprends mieux ce que voulait le rêve : remplacer la forêt par des pierres jusqu'à l'horizon.
 Non !
– Tu ne veux pas être dérangé dans ton monologue avec toi-même mais tu ne peux rien contre la volonté des dieux. Depuis que j'ai quitté les rivages de la Mer intérieure, je cherchais un signe qui me dise où bâtir le royaume. Le signe, c'est toi ! Un vieillard aveugle est la réponse des dieux. Tu resteras avec ton royaume d'arbres. Ici, il y aura des pierres d'éternité.
–  Insensé ! "Pierre d'éternité... " ça me fait rire. C'est comme une feuille qui ne se reproduirait pas. Les dieux n'ont pas besoin de pierres. Ils sont dans les arbres, les sources, le vent. Ils veulent la génération, pas ton éternité de pacotille. Tes temples, ton palais tomberont un jour, comme s'ils étaient faits de sable. La forêt les engloutira.
–  Tu as déjà vu des arbres manger de la pierre ?
–  La forêt est le visage des dieux.


–  Tu n'en as pas assez de décocher des formules ?
–  Ecoute, je sais que vous réussirez, qu'ici et vers les quatre orients vous bâtirez ce qu'aucun homme n'a jamais construit ailleurs. Je vois des habitants aussi nombreux que les poissons de la Mer intérieure. Je vois de l'or, des étoffes précieuses, des rois puissants, des rois malheureux, des danseuses au corps de gazelle, des combats, des rivières de sang. Vous transporterez ici le centre du monde. Vous penserez : la mort n'est rien à côté des tours qui défient le ciel et des statues couvertes d'or. Mais...
–  Pourquoi t'arrêtes-tu ? Continue, je t'en prie !
–  ... Un jour les humains seront chassés par d'autres humains qui, à leur tour, partiront. La forêt reviendra, emprisonnant vos constructions avec des racines. La pierre rejoindra la terre, les arbres remplaceront les tours. Il y aura un rideau de feuilles au-dessus de vos temples qui seront privés de lumière. Le soleil ne luira plus que pour les arbres.
–  Es-tu rishi ("voyant") pour parler comme cela ?
–  Je connais les hommes, leur lutte vaine contre le temps. C'est tout.
–  Moi aussi je les connais. Et je connais les lois de samsâra ("transfiguration"). Je sais que rien n'est jamais détruit. Même si la forêt recouvre les pierres, un jour les pierres se dégageront de la forêt.

–  Tu m'amuses ! La forêt est vivante. Elle connaît sa force. Les pierres ne peuvent rien toutes seules.
–  Le rêve envoyé par les dieux ne saurait m'avoir trompé. Ici les pierres resteront vivantes, elles seront lumières ! Si tu les fais tomber, elles se redresseront et...
 ... et retomberont !
–  Suffit ! Ta vision m'a confirmé qu'en ce lieu sera Nagara*.


* Angkor est une déformation de ce mot sanskrit dont la signification est "ville-capitale".



Extrait de ANGKOR Lumière de pierre

Texte de Olivier Germain-Thomas

(Imprimerie Nationale)


mercredi 16 janvier 2013

Battambang : la belle surprise !



Dambang Kranhoung : le bûcheron géant

La cité de Battambang doit son nom à cette figure légendaire. Ce bûcheron géant tenait son nom du bâton (un tronc !) provenant d'un arbre, le kranhoung, dont le bois ets dur comme le fer. Il s'opposa au roi khmer de l'époque et un jour, il fit tournoyer son bâton, le lança dans les airs... et le bâton disparut ! On le retrouva plus loin : ce lieu prit le nom de Bat Dambang (le bâton perdu et retrouvé). Voici sa statue (très vénérée des Cambodgiens), à un carrefour, tournée vers Phnom Penh.

Alors que Le Routard nous annonçait "... pas grand chose à voir...", nous avons vécu trois belles journées dans cette cité provinciale.

 Tout a commencé à l'hôtel où à peine installés, nous nous sommes trouvés enfermés dans chambre n° 302 !!! Panne de serrure ! Une fois libérés, nous sommes partis le nez au vent dans une cité sans aucune signalétique : à part trois rues numérotées de 1 à 3 et encore uniquement sur le plan !
Au Cabaret Vert !

Bien sûr, sur le mur, vous reconnaissez l'homme aux semelles de vent !

Déjà dans le tuk-tuk entre la gare routière et l'hôtel, le portrait de Rimbaud, nous avait surpris !  Et nos pas nous ont conduit... Au Cabaret Vert !

Eh oui, un Carolomacérien (de Charleville-Mézières !), Mathieu, un amoureux de Rimbaud, a créé un havre de paix aux portes de la ville ! Chaque jour, après nos balades, nous sommes venus nous rafraîchir (y boire un pastis ! Si !) dans cette oasis ! et y retrouver François (un gersois) et Aurélie (une bretonne)...

www.aucabaretvert.com
Phare, la lumière des arts

François est venu à Battambang pour travailler au sein de l'association Phare. C'est une ONG créée au début des années 90 lorsque plusieurs réfugiés cambodgiens en Thaïlande ont eu la possibilité de revenir dans leur pays. Beaucoup se sont installés à Battambang.

Cette ONG accueille plus de 1 000 enfants en formation dans différentes activités : dessin, musique, danse et cirque. Une école et un collège sont aussi installés sur le site.

Nous avons assisté à un excellent spectacle de cirque : une heure durant laquelle les jeunes artistes nous ont emmenés au cœur d'une légende cambodgienne... 
www.phareps.org
Une journée entière à la campagne...

Et si on allait faire un petit tour à la campagne en tuk-tuk ?

Ce n'est pas la bonne saison pour découvrir les rizières ! Nous voici donc sur les berges du Sangker couvertes de jardins (arachides, haricots, aubergines, concombres, potirons, tomates, maïs...).
Plus loin, on découvre des... vignes ! Une Cambodgienne est revenue de France avec deux plants de grenache je crois, voici une vingtaine d'années ! Aujourd'hui quelques hectares sont plantés afin d'y produire du vin. Nous n'avons pas osé le goûter !
www.kambodia.info/tag/vin-au-cambodge/

Nous avons aussi partagé le repas d'une famille d'agriculteurs puis monté les 358 marches jusqu'au Wat Banan, une minuscule mise en bouche avant Angkor...

jeudi 10 janvier 2013

Phnom Penh : Capitale des Quatre Bras


Le nom de la capitale, un vrai poème !

" Capitale des Quatre Bras, heureuse maîtresse du Cambodge, nouvelle Indraprashtha, noble fortunée et frontière du royaume."

Les quatre bras sont les quatre cours d'eau : le Mékong bien sûr, le Tonlé Sap (le grand lac réservoir), le fleuve Antérieur (suite du Mékong) et le Bassac (appelé défluent !).

Nous sommes arrivés dans la capitale après une longue remontée du Mékong depuis Chau Doc au Vietnam à bord d'un bateau rapide où nous avons dû nous protéger des courants d'air et du froid avec notre cape de pluie !!!

Une ville chantier !

Sous les Kmers rouges, de 1975 à 1979, cette capitale s'est vidée de  ses 2,5 millions d'habitants déportés. Ses monuments agressés, ses maisons désertés, ses rues abandonnées...

Plus de trente après, nous découvrons une ville encore convalescente avec des traces de ses blessures et la volonté de rayonner à nouveau, redevenir peut-être la Perle de l'Asie du Sud-Est... Face à notre hôtel, un immense chantier actif jour et nuit : une pagode renaît.

Partout des portraits de l'ancien roi Norodom Sihanouk décédé en octobre 2012. Ici devant la Palais Royal.

La pagode d'Argent...

La plus luxueuse des pagodes de la capitale...

Un escalier en marbre d'Italie mène au saint des saints...
Le sol de la pagode est pavé de 5 000 carreaux d'argent de 1 kg chacun recouverts de tapis...
Une centaine de bouddhas dont le fameux Bouddha d'Emeraude sous un baldaquin luxueux au centre...
Et un Bouddha en or grandeur nature de 90 kg !!!

Nous avons préféré les modestes statues en pierre à l'extérieur, encadrés de feuillages ainsi que la fresque le long des murs d'enceinte relatant les épisodes du Râmâyana...

Le Musée national des Beaux-Arts

De notre séjour dans la capitale, c'est au Musée des Beaux-Arts et à l'Institut français du Cambodge que nous avons passé les meilleurs moments.

Notre hôtel était en face du musée : un magnifique bâtiment rouge construit par les Français dans les années 20 dans le style de l'architecture kmère traditionnelle.

La collection est riche en pièces provenant du site d'Angkor : nombreuses sculptures de Bouddha, Ganesh, Vishnu, Civa...  

Malou travaille (si !) à l'Institut français du Cambodge...

Comme à Hanoï, nous sommes allés à l'Institut français du Cambodge.

institutfrancais-cambodge.com

Lieux d'exposition avec médiathèque, librairie et souvent un café/restaurant bien agréable.

Nous y avons passé une journée entière à lire un peu la presse et surtout à feuilleter les nombreux et magnifiques ouvrages sur Angkor...  

mardi 8 janvier 2013

Le delta du Mékong



Croisière dans les bras du delta

Nous laissons Saïgon et son animation permanente pour aller saluer les eaux d'un monstre sacré : le Mékong !

Nil, Amazone, Mississipi, Zambèze, Volga, Danube... autant de noms que je cherchais, enfant, sur un atlas et qui évoquaient les voyages, l'ailleurs...

Nous embarquons sur le Cochinchine (tout en vieux  bois rouge) pour trois jours de navigation sur les eaux descendues du Tibet et colorées des terres de Chine, Birmanie, Thaïlande, Laos, et Cambodge pour devenir la terre nourricière du Vietnam.


Sur les traces de Marguerite Duras...

Depuis Cài Bé, nous remontons jusqu'à Sadec tout en découvrant les activités diverses des berges...

Le nom de Sadec évoque bien sûr Marguerite Duras à tous ses lecteurs fidèles !

C'est là qu'elle a passé son adolescence, que sa mère (Mme Donadieu) y dirigeait l'école des filles, qu'elle a rencontré un jeune Chinois de très bonne famille et fils de mandarin. Il deviendra le héros de L'Amant, le roman consacré par le Prix Goncourt !!! 


La maison du mandarin Huynh Thuân

La maison de Marguerite enfant et de sa mère aurait été détruite ! Mais celle de "son amant" somnole toujours au bord du fleuve...

C'est le fameux Palais Bleu évoqué dans le roman. Là vécut le héros de L'Amant, le Chinois dont le père était un très riche mandarin de Sadec...

Voici Malou, une héroïne échappée d'un roman de Duras et très à l'aise dans ce bel intérieur...


Le delta : une terre nourricière

Entre la Mer de Chine et le golfe du Siam, les neuf bras (Neuf Dragons en vietnamien) irriguent une plaine extrêmement fertile : le grenier à riz du Vietnam !

C'est un monde mi-terrien, mi-aquatique, quadrillé par une multitude d'arroyos (petits cours d'eau) et de canaux, de rizières, de jardins fruitiers et de pépinières... 

Grâce au delta, le Vietnam serait devenu le premier exportateur de riz devant la Thaïlande !!!


Les marchés flottants

De Sadec à Vinh Long, de Tra On à Mang Thit, de Quoi An à Can Tho, à bord du Cochinchine ou à vélo sur les berges, nous avons aperçu quelques unes des diverses activités des hommes : cultures bien sûr mais aussi beaucoup d'activités industrielles comme ces nombreux fours à briques (photo 4).

Et voici un petit aperçu du marché flottant de Cài Bé : c'est un "marché de gros". Les commerçants viennent de tout le delta. Sur chaque bateau, on aperçoit une perche au bout duquel un fruit ou un légume sert d'enseigne ; un seul produit par bateau !


La "Mère des Eaux"

Bienfaisant et majestueux mais aussi brutal et hostile lors des crues, le Mékong reste une artère vitale de l'extrême sud de l'ancienne Cochinchine.

Contrairement à certains fleuves modernes désertés, le Mékong est très vivant : sur ses eaux, nous avons croisé des foules de bateliers, de pêcheurs, de commerçants, d'ouvriers et, flottant jour et nuit, des chapelets de jacinthes d'eau...

Cette croisière restera un moment fort de notre déambulation au Vietnam que nous quittons pour le Cambodge. Phnom Penh nous attend au bord du Mékong...

vendredi 4 janvier 2013

Ho Chi Minh-Ville : la capitale du sud




La Réunification

Le 30 avril 1975, o 10 h 45, les chars d"assaut de la 203e brigade de l'armée nord-vietnamienne défoncent les grilles du palais présidentiel : c'est la chute de Saîgon et la fin du Sud-Vietnam et de trente années de guerre...

Voici un panneau proche du Palais de la Réunification, l'ex palais présidentiel.



Le théâtre municipal

Un Petit Palais parisien inauguré en 1900, en pleine Belle époque.

Théâtre jusqu'en 1955, il abrite l'Assemblée nationale jusqu'en 1975.









La Poste centrale

On dirait une gare ! Un côté Musée d'Orsay !

Une des perles de l'architecture française à Saïgon : réalisation de Gustave Eiffel (les Vietnamiens adorent la tour Eiffel !).





Dans le quartier de Cholon, quartier chinois

Le temple de Tam Son Hoi...

Lors de notre dernier jour à Saïgon, nous sommes allés à pied en direction du quartier Cholon à l'ouest de la ville... Un mini marathon et un jeu d episte pour trouver les trois temples repérés :
- le temple de Thien Hau (temple de la Dame céleste)
- le temple de Tam Son Hoi (temple de la déesse de la fécondité)
- le temple de Nghia An Hoi Quan (temple de la paix par la justice)...




mardi 1 janvier 2013

Dalat et le plus haut vignoble d'Asie !



Un Vietnam breton et son vignoble

Avant d'aller vers Saïgon au sud,
nous faisons un crochet par les hauts plateaux
en direction de Dalat à 1 500 m d'altitude !

Par la route nous quittons la côte
à Nha Trang
pour atteindre en près de trois heures 
de hauts plateaux et la station climatique de Dalat,
surnommée le Petit Paris dans les années 1920/1930...

Nous avions prévu d'y rester jusqu'à la nouvelle année
mais un crachin breton nous a poussés
à redescendre avant la fin de l'année vers la bouillonnante Sïagon....