mardi 31 mars 2015

Des cadavres exquis pour le Printemps des Poètes !




Bonjour mon voisin, comment vas-tu ?
Peut être que les corbeaux sous leurs plumes ont un corps moche
Théodore drague Eléonore de l’aurore au couchant.
Un carré de salsifis, ça m’aurait bien suffi.
Parlez-moi de la lune verte
Le soir, les souris rêvent de manger du lion
Allons cueillir des coucous sans le chant des coucous.
Vite, il y a affluence dans le métro !
Je n’appartiens à personne
Tiens la feuille est pliée en biais !


Quelle zizanie ! On n’a jamais vu ça.
Je t’aime un peu, beaucoup, à la folie… Et toi ?
Alors subrepticement, les vautours s’égosillèrent joyeusement.
Viens mon coco, que je te refrise !
Le contrôleur des impôts se grattait le genou sans arrêt
Le coq est mort le coq est mort… tu ne diras plus co co di…
Quel fouillis, j’espère que ça va être drôle !
Le Petit Poucet a réveillé la Belle au Bois Dormant
Tout changement de sens a du sens… le hasard n’existe pas.
L’absence de cigarette me torture.
Les Parisiens se révoltent.



Machin crache par terre avec ostentation
Le manger de ce soir ne sera jamais prêt !
Chic c’est le printemps !
Le canard a attrapé une poule pour la manger
Si vous n’aimez pas ma cuisine, n’en dégoûtez pas les autres.
La terre a ravagé ta robe
La quadrilature du cercle des poètes a disparu.
Dans l’autre sens le feu était orange
Je suis ni pour ni contre au contraire
Encore de la poésie mais je hais la poésie !



Le lendemain de la veille, les corbeaux rugissaient des jurons
Et alors ? Tu veux que je te botte le derrière ?
Ça va être un vrai bordel
Les ongles incarnés ça fait mal
Le chasseur s’est pris le pied dans le piège
Je ne fonds pas sous la pluie — Je suis bretonne
Pierre qui roule piétine des cœurs
Un coin de table, vous avez bien un coin ?
La femme de l’écrivain Carambar ne doit pas s’ennuyer
Ouh là là ! Oh ! Si grand que ça… BIGRE !
Les corbeaux se chamaillent en haut des platanes

La tortue se dépêche lentement vers le but
Je suis de très mauvaise humeur au réveil. Attention !
Pierre a croqué des diamants
Et si vous me laissiez un peu tranquille
Le printemps est là, pour se rouler dans l’herbe.
J’aime pas les épinards !
La pie niche haut, l’oie niche bas !
J’ai ma culotte à l’endroit, à l’envers.
Le printemps, l’amour, les petits oiseaux, les fleurs.
Il était une fois une drôle de phrase.
Les derniers seront les premiers, alors ne poussez pas.


Claire  a mangé des boutons d’or
Le satellite est mis sur orbite
Deux ailes ? Vous êtes sûr ?
Poête, point du tout ; athlète encore moins ;
artiste dans une autre vie, peut-être ?
Le ridicule ne tue pas, il amuse les autres
Dis moi tu chausses toujours du 39 fillette ?
Miroir mon beau miroir, tu veux que je te pulvérise ?
Mes lunettes sont vraiment sales
Un bonbon ? Non merci, j’ai trop soif.
C’est une histoire pas banale, un peu loufoque ?




Textes de Catherine, Fanny, Hélène, Jacqueline, Maryse, Monique, Nadège, Nadine, Paul, Simon & JeanPaul surgis lors de l'atelier d'écriture du 18 mars 2015 à la Maison de la Solidarité à Saintes.

Collages exposés à la Médiathèque François Mitterand de Saintes en partenariat avec la Résidence Domitys, le Centre de Loisirs Le Pidou et Lire & Faire Lire.




mercredi 25 mars 2015

Coefficient 119 ! « La marée du siècle ! »

Quelle fin de semaine !
Équinoxe de printemps, éclipse (nuageuse) de soleil et « marée du siècle » ! Disons la première grande marée du siècle, du millénaire ! Coefficient 119 sur une échelle de 20 à 120. La dernière de cette amplitude remonte au 10 mars 1997.

Ce samedi-là, nous sommes allés sur l'île Madame (voir page du 08 avril 2014 quand nous avons découvert ce confetti situé entre les îles d'Aix et d'Oléron, face à l'estuaire de la Charente). La Passe-aux-Bœufs est largement découverte ce jour-là. Oh, bien sûr, avec 6 mètres d'amplitude, nous sommes loin des 14 mètres enregistrés dans la baie du Mont Saint Michel !

Sous un ciel laiteux que le soleil perce avec peine, nous apercevons des estrans (territoires sous-marins) rarement découverts. Très tôt, ces trous d'eau, ces mille et un cailloux insoupçonnés, ces mini cavernes marines, ont été envahis par des colonnes de pêcheurs à pied armés de seaux, de crochets, d'épuisettes, de musettes…

L'océan, pourtant souverain,
se retire pour libérer ses rochers
par milliers et recule devant
la marée humaine joyeuse,
curieuse, gourmande…

Conquérants, ils s'élancent,

avancent, griffent, soulèvent,
enlèvent aux flots éventrés
des trésors de vie précieuse
des richesses aux saveurs salées.

Pliés en deux tout absorbés

à leur quête de fruits de mer
ils en oublient le temps
et le reflux des flots impatients
prêts à reprendre la place.

Retour au Port-des-Barques face
au recul de la marée humaine
chargée de bourriches pleines…
Bernard nous offre une douzaine
d'huître sauvages à déguster le soir même en attendant la prochaine grande marée le 3 mars 2033…

vendredi 20 mars 2015

C'est le Printemps !


Le temps a laissé son manteau

De vent, de froidure et de pluie,

Et s’est vêtu de broderie,

De soleil luisant, clair et beau.

Il n’y a bête, ni oiseau,

Qu’en son jargon ne chante ou crie :

Le temps a laissé son manteau !

De vent, de froidure et de pluie !

Rivière, fontaine et ruisseau

Portent, en livrée jolie,

Gouttes d’argent, d’orfèvrerie,

Chacun s’habille de nouveau :

Le temps a laissé son manteau.

Charles d’Orléans (1394-1465)
Rondeaux

samedi 14 mars 2015

Il est temps de lumière…

Printemps des poètes 

Dans nos ténèbres, il n’y a pas une place pour la Beauté. Toute la place est pour la Beauté.

Il n’est pas temps.
Il n’est pas temps d’abandonner l’avenir au passé,
de s’arrêter au bord du chemin.
Il n’est pas temps de mordre les pianos 
ni d’installer des aquariums au creux des falaises.
Regarder en riant de l’autre côté des miroirs comme des enfants joueurs,
il le faut, car il est venu ce temps-là. Il est venu en silence.
Ramper, c’est fini. Nous l’avons assez fait. Trop.
 Il n’est plus temps de se bander les yeux pour ne pas voir l’obscurité.
 Elle est là.
 C’est le temps sombre.
Alors nous disons qu’il est temps de lumière.

Reconnaître la mort tapie dans les anfractuosités de la vie,
lui dire qu’il n’est pas temps de lui ouvrir la porte,
qu’elle aille visiter le pays des éléphants siffleurs.

Il n’est pas temps de se dandiner dans les flaques de la résignation.

C’est bon pour les pulvérisateurs de tristesse. Ceux qui se croient.

Il n’est plus temps de misère solitude.

Il est temps de s’envoler ensemble.

De s’asseoir en riant dans un fauteuil de nuages.

De pleuvoir sur l’été d’une pluie douce et chaude.

De faire bien commun de tout ce qui a dignité.

Joyeusement, faisons-le
Michel Thion
Extrait de la création présentée le 13 mars 2015 à Saintes

Il est temps de lumière…            Poésie[s] en musique[s]

www.youtube.com/watch?v=WyQ6RlYedPQ

Daniel Barabeau
MarieLouise Ciaralli
JeanPaul Colomb
Photos de Paul Guérin


mardi 10 mars 2015

Port de la Cayenne : au pays de l'Huître



C'est au pays de Marennes

     au bout du marais verdoyant 

          de Seudre

en suivant les eaux tranquilles

            du canal Charente-Seudre…


Regarder l'éveil des hérons cendrés

     depuis l'ancien moulin des Loges,

           dépasser la minuscule mairie

                 du Lindron…



… s'ouvre alors l'immensité des anciens marais salants avec les nombreuses prises
— les terrains gagnés
             sur la mer —
prises de Bonsonge, de Mondion, de Brise-Miche, de Cônat, de Gravat, du Fenard…
Puis suivre le chemin
des Claires jusqu'au port de la Cayenne,
petit bout du monde
entre parcs à huîtres
et île d'Oléron…

Jusqu'en 1970, le Train-des-Huîtres reliait Paris-Austerlitz via Rochefort jusqu'au lieu-dit Le Bois-de-Pins, pas très loin des cabanes à huîtres…

http://www.cite-huitre.com/lhuitre-et-le-bassin/le-chenal-de-la-cayenne/