lundi 27 avril 2015

Tous les chemins mènent à Rome…



Pourquoi Rome? Parce que j'y suis revenu vingt fois, que j'y ai vécu trois ans, que cent fois j'ai vu le soleil se coucher au-delà de la basilique Saint-Pierre. Parce qu'à Rome le ciel est de la couleur de toutes les Italie et que toutes ces Italie-là, je voudrais pouvoir, une à une, les redécouvrir. Parce qu'il n'y a pas une Rome, mais trois Rome, dix Rome. Il y a autant de Rome que de collines, autant de Rome que de rives du Tibre, autant de Rome que toutes ces Rome que les voyageurs, de Montaigne à Stendhal, de Berlioz à Julien Gracq, nous ont dites.

Pierre-Jean Rémy (directeur de la Villa Médicis, à Rome, de mars 1994 à janvier 1997)

dimanche 26 avril 2015

Tu ne rêves pas en vain…



Jeunesse qui t'élances
Dans le fatras des mondes
Ne te défais pas à chaque ombre
Ne te courbe pas sous chaque fardeau


Que tes larmes irriguent
Plutôt qu'elles ne te rongent


Garde-toi des mots qui se dégradent
Garde-toi du feu qui pâlit


Ne laisse pas découdre tes songes
Ni réduire ton regard


Jeunesse entends-moi
Tu ne rêves pas en vain.


Andrée Chedid
Jeunesse dans Le Panorama des poètes
Lemieux Éditeur


samedi 25 avril 2015

Un spectacle gourmand…



OPÉRA BUFFA

D'après Don Giovanni
de W.A. Mozart

Une soirée festive !

Se retrouver à table — 128 convives gourmands — dans un univers à la démesure d'un Don Giovanni, immense séducteur et chef cuisinier.

Les comédiens vous emmènent dans un tourbillon chanté et gourmand (la cuisine embaume l'espace), sur scène et sur les tables (nous sommes dans le spectacle et dînons !). Près de deux heures de volupté et de sensualité…

Si vous avez l'occasion de les rencontrer, n'hésitez-pas ! C'est un régal !              https://www.youtube.com/watch?v=MQY0IQLZKoQ

dimanche 19 avril 2015

Tulipes variations (2)










Papillons de couleurs

fripés, frisés, froissés

rient et déplient leurs

ailes de nacre moirées









temps gris ou rose

vols vifs suspendus


hors de toute chose


jeunesse [é]perdue










plus rien ne bouge

sur le fond fusion

écran total rouge

vert [tige] illusion


jeanPaul

jeudi 16 avril 2015

Tulipes variations (1)










Trop écloses

crépuscule rose

d'un ballet à trois

 sur vase trop  étroit









la nuit alors

les dore à l'or

et peint de sombre

les pétales d'ombre








la nuit pourprée

veille, déjà étoilée…

les feuilles de silence

vert/rouge, dansent…

jeanPaul

vendredi 10 avril 2015

Pâques à Oléron (1)

Retour à Oléron, pour trois jours !

Nous apprécions cette île où nous sommes déjà allés : randonnée d'une journée. Voir la page du 19 septembre 2014 : porte d'Ors à Château d'Oléron.

Cette fois, nous nous posons et dormons sur l'île, chez Gaëlle et Julien, aux Tranquilles d'Oléron       http://www.lestranquillesdoleron.com/

Un havre de paix, très bien situé, route de La Perroche, à vingt minutes à pied du port de La Cotinière, pour aller dîner le premier soir. Dès le lendemain, après le délicieux petit déjeuner préparé et servi avec joie par Gaëlle, nous enfourchons nos vélos et pédalons jusqu'aux écluses à poissons (photo 1).

Variétés de paysages…

Deux jours à découvrir, souvent dans le vent, de La Cotinière à Chaucre, des Sables Vignier à La Thibaudière, une infinité de paysages : écluses à poissons la grande plage de Domino, vignes autour de La Fromagerie, pâturages aux Prés Valet (photo 2), forêt des Saumonards, marais de l'Éguille et de Arceau

C'est en remontant la Grande Côte au nord/ouest en direction de la pointe de Chassiron, que nous traversons les plus authentiques villages de l'île : Domino et Chaucre avec leurs maisons traditionnelles desservies par un escalier extérieur en pierre, leurs puits et le four banal…
C'est un petit paradis…

… nous a-t-elle dit en baissant la vitre de sa voiture…

Nous venons de pique-niquer  sur la mousse  d'une clairière de la forêt des Saumonards à La Gautrelle. Nous laissons la foule flâner sur les quais de Boyardville (face au fameux fort) et commençons juste à nous laisser enchanter par les lumières des marais autour de L'Éguille.

Nous avons mis pied à terre afin d'écouter un concert de grenouilles cachées dans les joncs. Elle est artiste peintre dans ce minuscule hameau… Elle nous croyait perdus…
Le temps suspendu…

Ernest-Louis Lessieux (1874-1938), le peintre du temps suspendu, a représenté dans des chromos très vifs, les calmes balnéaires sous la tonalité ocre des voiles inertes et des soleils de plomb. Il a fixé l'apogée des étés dilués dans la douceur aquitaine…

Nous posons le pied au bord des marais là où les lumières d'Oléron jouent entre les ajoncs ; nous nous laissons bercer par la musique du vent dans la clarté des ailleurs. Peut-être sommes-nous sur les traces de Pierre Loti : enfant, il est venu passer des vacances sur l'île, source d'inspiration pour l'écrivain inhumé dans la Maison des Aïeules à Saint-Pierre d'Oléron.http://www.oleron-nature-culture.com/fileadmin/vie_locale/communes/nieulle/Musee_de_l_ile_d_Oleron/Lessieux5-pp1-35.pdf
Le bout du monde : vivre avec l'océan

Le bout du monde : c'est ainsi que les habitants de la pointe nord de l'île d'Oléron ont baptisé leur territoire.

Ce n'est pas une destination mais un constat de différence, un encerclement, une façon d'appréhender son sort. Ici, très tôt, les enfants apprennent à déchiffrer la géographie, à distinguer sur l'horizon, suivant la visibilité du temps qui peut brouiller les cartes, les côtes de l'île de Ré ou les saillies du continent, le mouvement des navires qui empruntent les pertuis. Combien de naufrages à l'aplomb des derniers récifs sous-marins ?

Veille du retour sur le continent : nous allons cueillir le couchant au pied du phare de Chassiron. À Oléron, nous reviendrons…