vendredi 24 janvier 2014

Guadeloupe (dernière) : la Pointe des Châteaux


À la pointe du Raz antillaise

Plus que quelques heures sur l'île papillon, alors…

… quitter Deshaies sur la côte ouest de Basse-Terre

laisser la Pointe Allègre et Sainte-Rose

franchir la Rivière Salée pour toucher Grande-Terre

et mettre le cap à l'est par Sainte-Anne

viser Saint-François et la Pointe des Châteaux


la pointe du Raz antillaise !

C'est un éperon breton que nous retrouvons

l'air chargé d'embruns, le grondement des vagues,

la férocité de l'océan et les récifs de la pointe des Colibris

jumeaux des rochers de la Vieille et de Tévennec


là-bas, en face, à la pointe du Finistère…

Et nos regards voguent à la crête de l'écume

et nos souffles se cognent et se mêlent aux bourrasques

et tous les chants des alizés tourbillonnent à nos oreilles…

Il nous faut dire au revoir à l'île papillon

déjà, derrière nous, la Désirade nous invite

à revenir goûter les parfums et les couleurs


de cet archipel enchanteur…

Les Antilles dessinent un arc d'îles, d'îlots,

un collier de perles entre Caraïbes et Atlantique…

Et les îles, elles nous appellent, nous rappellent… Alors,

à bientôt sur d'autres confettis jetés sur l'infini des océans…

dimanche 19 janvier 2014

Guadeloupe (15) : de Sofaïa au Saut des Trois Cornes



Marie-Galante nous a laissé partir

partir pour y revenir

un jour peut-être…


Nous revoici sur Basse-Terre

à Deshaies sur les rives de la Mer des Caraïbes

et avec Marie-Céline et Yves nous repartons

jusqu'aux sources chaudes de Sofaïa…

Dans la boue ! Dans la boue !

Il a plu beaucoup durant cette saison sèche !

Rares ont été les jours sans une averse soudaine !

Nous pataugeons, sautons, glissons, contournons…

rusons, afin d'éviter l'embourbement total !

Au fond d'un vallon, nous franchissons la rivière Moustique

de rocher en rocher ou les pieds dans l'eau

avant d'atteindre la cascade du Saut des Trois Cornes…

Crottés jusqu'aux mollets mais la boucle bouclée…

douche aux sources chaudes soufrées

descente tout en douceur jusqu'à Sainte-Rose

et nous voilà bien ventilés sur la Plage des Amandiers…


C'étaient de très grands vents sur toutes faces de ce monde,
De très grands vents en liesse par le monde, qui n'avaient d'aire ni de gîte,
Qui n'avaient garde ni mesure, et nous laissaient, homme de paille,
En l'an de paille sur leur erre…
Ah ! oui, de très grands vents sur toutes faces de vivants !
Saint-John Perse
Vents


Retour sur la côte ouest à l'abri des alizés

sur la Plage de Grande Anse à Deshaies

magnifique, une des plus belles de Guadeloupe

avec ses tertres de sable ocre, ses rouleaux tout doux

et le couchant juste avant dix huit heures

et encore le Rayon Vert !!!

Là-bas, sur la rive orientale, Marie-Galante s'endort déjà…

vendredi 17 janvier 2014

Guadeloupe (14) : Marie-Galante (7)



Intemporel…

Le jour s'ouvre ainsi

chaque matin

depuis le balcon de Terre d'O

dans le ciel grand ouvert

les palmes signent

leurs silhouettes balancées…



Entre Saint-Charles

et Marie-Louise

quartiers de Saint-Louis

approcher le sentier des Sources

franchir un pont menu

se fondre sous des frondaisons

d'ailleurs et hors saison…
(.…)

ami Saturnin
assis en tailleur
sur sa flèche lisse
polie par le temps
fouette la croupe galbée des bœufs
wach wach

Manmzelle Magritte
cousue de haillons
tire les bœufs par le nez
le zaganno s'allonge
et le bouva bave dans la trace
mheu mheu

Extrait de Kabwétyé / Rékot de Max Rippon (poète mariegalantais) 


Grand-Bourg, Saint-Louis

et Capesterre-de-Marie-Galante

Capesterre sur la côte orientale

fouettée par les alizés

où semble reposer l'éternité

du levant au couchant

du coucher au lever…



Redécouverte (extrait)

Salut, île ! C'est moi. Voici ton enfant qui revient.
par-delà la ligne blanche des brisants,
et plus loin que les vagues aux paupières de feu,
je reconnais ton corps brûlé par les embruns.

J'ai souvent évoqué la douceur de tes plages
tandis que sous mes pas
crissait le désert.
Et tous les fleuves du Sahel ne me sont rien
auprès de l'étang frais où je lave ma peine.

Guy Tirolien Balles d'or

samedi 11 janvier 2014

Guadeloupe (13) : Marie-Galante (6) ; variations

MARIE GALANTE

Est-ce ivresse déjà que vos rhums m'ont versée,
ou si c'est la magie du pays retrouvé ?
voici gronder en moi, sourdement, sourdement,
tous les volcans de mon passé,
et voici s'épanouir, pâles fleurs explosant parmi la paix du soir,
tous les fantômes qui furent moi.

C'est ici qu'une erreur guida leur caravelle,
et que beaucoup moururent sous les mancenilliers
d'avoir voulu goûter à la douceur des fruits.
L'or qu'ils venaient chercher, ils ne l'ont point trouvé.
Mais moi je suis venu pour faire pousser de l'or,
je ne me rappelle plus d'où.
un jour, je suis venu pour faire pousser de l'or,
je ne me rappelle plus quand.

Si je riais en ce temps là ?
Ô ces yeux que dans l'ombre allumait le tafia !
Ô nos muscles, le soir, retrouvant leur vigueur !
les soucougnans glissaient dans le coeur de la nuit.
Des incendies punch flambaient,
réchauffant le sang vert des mares endormies.

En ce temps-là, qui fut le temps de la violence,
les aubes se lavaient dans des ciels de nausée.

Depuis vint la douceur, depuis vint la rosée.
Mais si fugaces, hélas, et de quel prix payées !
Ô soeur de mon printemps, te souvient-il de mon départ ?
de ces wagons bruyants et taciturnes
que hantait l'odeur fade de nos morts en sursis et du vin répandu ?
Te souvient-il
des aveux mensongers de ta frêle romance ?
Le refrain s'est brisé dans le fracas des bombes.
Seuls dans les ténèbres où tout s'est écroulé,
et perles dénouées jetées à quels pourceaux ?
Seuls scintillent à vif
                  les éclats de ton rire
                                     d'or natif.

L'homme alors m'approcha, et son parler fut bref :
Dépose là ta race, ton passé, ton pays ;
et ne fais pas musique
                    de la souffrance humaine,
                                                   camarade.

En diamant de feu, pour le plaisir des yeux,
                    n'aiguise pas l'injustice,
                                                   camarade.


La foudre de ces mots dans mes poings fermés
vers nos frères méconnus par l'Europe sereine,
un jour je suis parti.

Sur l'écorce ridée des idoles barbues
mon marteau s'est brisé ;
et ma faucille s'est usée
sur les silex moussus des préjugés du sang.

Me voici nu, revenu
sur le sol nu
où plongent les racines de mes plantes anciennes ;
et dans ma tête chevelue
s"éveille le ramage des images feuillues ;
et sur l'azur menteur de la mer caraïbe
voici monter vers moi
la puissante marée
des souvenirs qu'on ne tue pas.

Guy Tirolien
      Balles d'or       
Guy Tirolien, né en Gudeloupe, se définit comme un poète afro antillais

Marie-Galante nous a ravis dès notre arrivée ;
une semaine durant, nous l'avons respirée, contemplée ;
elle nous a accueillis sans retenue et nous repartons
avec le sourire de ces îliens généreux et lucides
nichés au coeur de nos souvenirs antillais...

Notre séjour a été embelli par l'accueil de nos hôtes : Habitation Bioche à Saint-Louis 

vendredi 10 janvier 2014

Guadeloupe (12) : Marie-Galante (5)



La "Route du rhum" sur l'île aux cent moulins

Tout commence au bas de notre crèche mariegalantaise

entre Saint-Charles et Marie-Louise

avec la distillerie Poisson (du Père Labat).

la distillerie mythique de l'île

car ici le rhum y est fabriqué depuis 1860 !
 
Le rhum, véritable "boisson nationale" en Guadeloupe

est réputé un des meilleurs au monde

et à Marie-Galante, il titre 59° !

C'est la seule eau-de-vie issue de la tige d'une plante obtenue par fermentation et distillation du vesou, le jus obtenu par broyage de la canne à sucre : c'est le rhum agricole.

Trois distilleries sur l'île de Marie-Galante :
- distillerie Poisson (Père Labat
- distillerie Bielle
- distillerie Bellevue
où nous dégustons les rhums blancs et les rhums vieux (plus de six ans d'âge).


Marie-Galante comptait 106 moulins à vent en 1848 et

certains pouvaient broyer jusqu'à 4 tonnes de canne à l'heure !

Beaucoup aujourd'hui sont en ruine ou mangés par la végétation, sauf ceux de Bézard et de la distillerie de Bellevue (ci-dessus) très bien restaurés...

Notre route du rhum prend fin du côté de Capesterre, sur la sublime plage de la Feuillère, avec sa barrière de corail, ses palmiers, son sable blanc...

Marie-Galante (pas si galette que ça !) nous émerveille chaque jour, par la diversité de ses paysages...

jeudi 9 janvier 2014

Guadeloupe (11) : Marie-Galante (4)



Le sentier des falaises

Le nord de la galette ressemble à la Normandie

pâturages verdoyants, troupeaux de bovins

chemins creux et falaises calcaires...

Nous retrouvons Marie-Céline et Yves

amis depuis Mayotte et réunionnais maintenant

pour une randonnée sur le sentier des falaises.


Étonnant paysage que celui-ci

entre l'Anse Piton et l'Anse Chapelle !

Plateau des Millevaches ? de l'Aubrac ?

Landes des Causses, de Lozère ?
  
Non ! Nous sommes tout près du Tropique du Cancer !

L'île aux cent mares, dit-on également de Marie-Galante !

Ce matin : une bonne dizaine sur notre chemin !

Le sentier est très varié, sous bois

éboulis de blocs de calcaire,

parcelles de savanes verdoyantes

et plusieurs échappées au sommet des falaises

dominant les flots bousculés par les alizés...

Le dépaysement en ce début janvier s'est produit

sur la plage de l'Anse Canot où des eaux émeraudes à 25 °

nous ont accueillis pour un bain des plus délicieux...



mercredi 8 janvier 2014

Guadeloupe (10) : Les Saintes



Une journée à Terre-de-Haut

Les Saintes, cet archipel flotte sur notre horizon

depuis notre arrivée à Marie-Galante...

Ce matin, dès l'aube nous embarquons

à bord de la Désirade (une autre île à découvrir)

depuis l'embarcadère de Saint-Louis :

cap sur cet archipel et sa baie "une des plus belles du monde" !

C'est Christophe Colomb qui nomma cet archipel Les Saintes

en le découvrant le jour de la Toussaint...

Deux seulement des huit îles sont habitées

Terre-de-Haut et Terre-de-Bas !

Ici, la pêche sur les saintoises domine,

le climat plus aride que sur les autres îles de Guadeloupe

ne permet pas la culture de la canne à sucre !

Voici une des plus belles plages : la baie de Pompière.
Une belle histoire d'amour à Terre-de-Haut

Le Chevalier de Fréminville (1787 – 1848) embarque à bord de la frégate La Néreïde qui fait escale à Terre-de-Haut le 20 juillet 1822.
Étant botaniste et passionné par les coquillages, le 6 septembre de la même année, en voulant ramasser un coquillage dans la baie du Marigot, Fréminville est emporté par une vague et rejeté inanimé sur les rochers. À son réveil il est accueilli par une jeune et jolie Saintoise Caroline, et de là, commence une romance entre les deux jeunes gens. Mais malheureusement Fréminville doit repartir et promet à Caroline de revenir.
Deux mois plus tard, Caroline ne voyant toujours pas son cher et tendre revenir, est prise d’un chagrin d’amour et se jette du haut du morne Morel. Ironie du sort, Le Chevalier de Fréminville revient deux jours après le suicide de Caroline et apprenant cette nouvelle, il emporte tous les vêtements de sa bien-aimée et passe les six dernières années de sa vie habillé en femme. Il ose même écrire dans un Essai qu’il signe Caroline de L., expliquer comment les tenues féminines « agissent délicatement sur le système nerveux d’un être délicat et lui font éprouver intérieurement des jouissances inconnues », ce qui à l’époque fait un énorme scandale.
Dans ses Mémoires, il raconte ses amours insolites avec une Créole des Saintes et évoque la révolte des esclaves de Saint-Domingue, parle également de la traite des Noirs, de la fièvre jaune, etc…

mardi 7 janvier 2014

guadeloupe (9) : Marie-Galante (3)

La mare au Punch

La mare au Punch a été le théâtre d’un événement majeur qui a marqué l’imaginaire marie-galantais et donné son nom à la mare. Cette mare faisait partie intégrante de l’Habitation Pirogue.
L’événement intervient dans la nuit du 24 au 25 juin 1849 (soit une année après l’abolition de l’esclavage) lors de la première élection législative à laquelle participent les nouveaux affranchis. Deux listes antagonistes s’opposent alors : celle de Victor Schœlcher et Perrinon, abolitionnistes et celle de Bisset et Richard, soutenus par Théophile Botereau Roussel Bonneterre, vieille famille de Marie-Galante, propriétaire de Pirogue mais aussi maire de Grand Bourg campagne. Victor Schœlcher gagne les élections. Cependant, élu à la fois en Martinique et à Marie-Galante, il cède son siège à son suppléant Louisy Mathieu, jeune affranchi. 

Cette élection est contestée par la communauté blanche de l’île, qui demande à Paris l’autorisation de procéder à de nouvelles élections. 
Cette même année de 1849, Le Gouverneur promeut un ancien esclave lettré du nom d’Alonzo, au poste de maire adjoint de Grand-Bourg campagne. Théophile Botreau Roussel Bonneterre contrarié par cette promotion monte un complot. 
Les élections législatives ont lieu. Le 25 juin 1849, Jean-François Germain, ancien esclave, affranchi, se rend compte d’une supercherie dans les bulletins de vote. Les seuls bulletins distribués aux nouveaux affranchis illettrés, n’étaient qu’au nom de Bisette et Richard, partisans du maire en place. Théophile Botreau Roussel Bonneterre fait arrêter Germain. La foule se mobilise alors en masse pour réclamer sa libération. Le maire de Grand Bourg village envoie la milice pour rétablir l’ordre. Déjà elle tire sur des personnes autour de la mare au punch. 
Comme Bissette et Richard sont battus aux élections, Théophile Botereau Roussel Bonneterre fait enlever l’urne. La population révoltée, poursuit les ravisseurs. La milice a l’ordre de tirer à vue. Cet événement a lieu sur la route qui relie l’Habitation Pirogue à Grand Bourg ville, au lieu dit le Morne Tartenson, rebaptisé depuis « Morne Rouge ».
En représailles, la mairie de Grand Bourg est brûlée. La population déverse dans la mare, toute la production de sucre et de rhum de l’usine de Pirogue d’où l’appellation « mare au Punch ». Le maire et sa famille prennent la fuite. Le Gouverneur ordonne l’arrestation d’Alonzo, de Jean François Germain et des dizaines d’autres personnes. Ce qui conduisit au procès de Marie-Galante, plus connu sous le nom de « l’affaire de Marie-Galante ».


Ci-dessus : maison de maître du XIXe de l'Habitation Murat située à 2 km de Grand-Bourg et proche de l'Habitation Pirogue. Ce grand domaine entouré de champs de canne fut l'une des plus grosses plantations de Guadeloupe où plus de 300 esclaves travaillaient…

lundi 6 janvier 2014

Guadeloupe (8) : Marie-Galante (2)


Bienvenue à Saint-Louis

Arrivés hier à Grand-Bourg (la capitale de l'île)

nous sommes posés sur les hauteurs de Saint-Louis

surplombant une vaste plaine aux allures de savane

où l'on s'attend à voir surgir des girafes ou des éléphants...

Ce matin, direction le nord vers le Vieux Fort

plage de Moustique, anse de Mays, anse Canot

où une eau turquoise nous invite à un bain délicieux...

La cuisine créole : déjeuner à l'Éden Voile

où Jacqueline offre une variété de plats locaux

acras de poisson et boudins créoles

fricassée de chatrou (poulpe local)

riz et haricots rouges et gratin d'ignames

et bien sûr les inévitables punch au rhum de l'île...

Essayez le ti-punch : citron vert, miel, glace pilée et

rhum du Père Labat (59°) !


 La Caribénitude

« Nous devons désormais nous instituer dans la réalité de notre pays, de notre histoire, mais aussi dans notre géographie. Plus que penser la Caraïbe, nous avons le devoir de la vivre, de la faire, et surtout d'en prendre goulûment part. La francité nous a écartés de nos frères caribéens, parfois en les regardant de haut ou de trop loin. Nos enfants et notre peuple réclament dès lors un sentiment pro caribéen. Il est temps pour nous, Guadeloupéens, Martiniquais et Guyanais, de proclamer notre appartenance totale à notre âme caribéenne ». 


Bernard Leclaire
Poète né à Grand-Bourg (Marie-galante)

dimanche 5 janvier 2014

Guadeloupe (7) : Marie-Galante (1)



Saint-Louis à Marie-Galante

Mayotte, M'Tsamboro, Ilots Choizil

Maurice, Rodrigues, La Réunion

Madagascar, Zanzibar

Mahé, Praslin, La Digue, Les Seychelles...

Ile d'Aix, Ré, Oléron

Grande-Terre, Basse-Terre et... Marie-Galante...

Marie-Galante, c'est beau c'est l'eau

après tous ces flots très hauts, très hauts

une belle île - la galette -  bien à part

bien à part et sans fard

Marie-Louise des souvenirs d'enfance

de Caraïbe danse, danse, danse

comme laissés tout seuls en mer

corsaires sur terre, solitaires...


Une spécialité mariegalantaise

À  Saint-Louis, à la boulangerie Gustarimac

Lucienne fait un excellent pain

et prépare les caca-boeufs, spécialité locale :

à partir de noix de coco, de sirop de batterie,

de vanille et d'amande amère !

Nous avons testé dès notre arrivée : un délice !

samedi 4 janvier 2014

Guadeloupe (6) : une sortie en mer !


À la Pointe de Malendure

Tiens, si on se faisait une petite sortie en mer ?

Sur la carte se dessine la silhouette d'un dauphin !

Chouette, on va se régaler comme à Mayotte !

Le temps est superbe, la mer est calme !

Et nous voici à bord d'un catamaran en fer

avec une trentaine de touristes au large des îlets à Goyaves

avec les guides de l'association Évasion Tropicale...
La côte et les massifs de la Soufrière s'éloignent

et débute la quête des cachalots, baleines et autres mammifères

des mers sensés errer dans le coin pour nous amuser !

Deux heures plus tard, à 20 km des côtes quelques dauphins

tachetés daignent venir nous saluer... Joie des enfants !

Vous les avez bien vus ! c'est bon ! ça va ! on rentre !!!

Un punch, deux chips, et une centaine d'euros plus loin

nous sommes au port ! Ah ! mais où sont les magnifiques

sorties d'une journée dans le lagon de Mayotte !!!

vendredi 3 janvier 2014

Guadeloupe (5) : Petite Anse


La côte sous le vent : Pointe Noire

Depuis le Parc aux Orchidées

glisser jusqu'au port de Baille-Argent

poursuivre jusqu'à Petite Anse

une plage de poche à l'ombre des cocotiers

un sable doux dans un décor tranquille

quelques palmes et tubas agitent les flots

le temps coule comme le sable tiède...
 

Le couchant peint des séries de Turner

les enfants achèvent leurs châteaux de sable

les affamés rentrent préparer le dîner

les amoureux allongés effacent le temps passé

d'autres espèrent avec patience le rayon vert...

- vous l'avez vu ? C'était bien le rayon vert ?

Oui, bonheur total ! nous avons vu le fameux rayon vert !

jeudi 2 janvier 2014

Belle et Joyeuse Année 2014


Au levant, l'eau de mer

batifole dans le sel...

Au couchant, le soleil

t'émerveille, te désaltère

 tu n'as plus sommeil...

Une nouvelle année s'ouvre à Toi

chaque jour, embellis-la...


maLou & jeanPaul depuis la Guadeloupe  

mercredi 1 janvier 2014

Guadeloupe (4) : La Soufrière


" Un spectacle grandiose,

tout est imposant,

calme et rugissant... "

nous murmure le dépliant du Parc National de La Guadeloupe.

Ce matin du dernier jour de l'année,

nous partons respirer les vapeurs sulfureuses de la "veille dame"

comme l'appellent les Guadeloupéens.

Départ du parking des Bains Jaunes à 950 m d'altitude...

Les premiers pas de l'ascension sont faciles  :

les escaliers et les pavés du Pas du Roy 

traversent une forêt pluviale !

Il faut dire que la zone de volcan est très arrosée

de 10 à 12 m de pluie par an !

Ce qui en fait un des lieux les plus arrosés au monde !

Ci-contre la Grande Faille et sa végétation...

La véritable ascension commence à partir de la Savane à Mulets,

au pied du cratère sud, par le Chemin des Dames...

Le vent Alizée souffle en rafales violents

une pluie en déluge tombe soudain et s'arrête aussi vite

la végétation s'adapte à ces contraintes : mangle-montagne

aux feuilles coriaces et épaisses, ananas-montagne rouge ou

jaune, violette des hauts, thym-montagne, fuschia-montagne ;

mousses, lichens, sphaignes dominent à l'approche du sommet...

Le sommet ! Nous y voici ! À 1467 mètres !

Voici Malou, dans une forêt de nuages

ces nuages, maîtres des lieux 300 jours par an !

Malou croît s'envoler tant le vent est puissant...

 L'odeur de soufre est très forte

mais ne nous empêche pas de faire le tour du cratère :

gouffre Tarissan, gouffre Dupuy, piton Saussure

avant la descente, à nouveau très arrosée...