mercredi 5 février 2014

Folle Journée à Nantes : des Canyons aux Étoiles


C'est parti pour trois jours fous !

Tout a commencé brusquement vendredi peu avant midi,


il a saisi mon vieux cuir assoupi dans le couloir,


m'a plié en deux et tassé au-dessus du sac à dos…


Il a verrouillé le Pavillon de la Gare, marché un instant,


le train est arrivé, il est monté, c'est parti…


Rochefort, La Rochelle, Luçon, La Roche-sur-Yon, Nantes…


Transfert jusqu'à chez Caroline où j'ai retrouvé le jour,

il m'a déplié pour déposer dans mon ventre


une bouteille d'eau et un parapluie, m'a hissé sur son dos ;


nous voici partis pour un marathon musical de trois jours !


Arrivés devant la Cité des congrès, j'ai compris :


je suis son vieux sac fidèle depuis des années,


aussi je me souviens de la plupart de ses festivals :


Avignon, Arles, Saint-Malo, Marciac, Vienne, Chaumont…

… et la Folle Journée à Nantes, je connais !

Il a dû m'y traîner maintes fois depuis 1997 !


Schubert, Bach, Mozart, Chopin, Beethoven, Brahms, Ravel…


Pour la 20e édition, René Martin, le directeur artistique


a choisi des compositeurs exclusivement du XXe siècle,

des États-Unis, connus et méconnus, de Gerschwin à Barber,


et aussi Glass, Bernstein, Copland, Korngold, Ellington, Crumb…


Près de 300 concerts, du piano solo à l'orchestre philharmonique.


Lui, je sais qu'il préfère les petites salles (80 à 200 places).

Aussi, ce vendredi, dès 19h, il m'a posé à ses pieds,


au premier rang ; je pouvais me voir dans le piano


avec lequel Laurent Wagschal nous a éblouis


avec Quatre excursions et des Ballades de Barber


avec Passacaglia de Copland, et Agu de Mellits


puis Trois études de Wild d'après Gershwin…


Et ce n'est que le début de ces trois jours de folie !

Il a enchaîné le soir même à 20 h 30 avec Bruce Brubaker 

et le lendemain matin à 9 h 30 au Lieu Unique ravissement total


avec The Köln Concert Part I de Keith Jarrett et Ragtimes de


Scott Joplin interprété par Andreï Korobeinikov magnifique et


drôle (photo 3)… Reprise à 22 h à LU avec le Big Band de


l'Université F. Chopin de Varsovie (photo 4)… Dimanche, dès 9 h,


Lidija et Sanja Bizjak l'ont complètement ravi, il a jubilé avec les


Danses symphoniques de West Side Story de Bernstein et les


Souvenirs de Barber, les Études pour piano mécanique…


Mais la Folle Journée, c'est aussi la folle ambiance autour du kiosque (photos 2 et 5) : Barbara Hendricks, le Crossroads Quartet


avec leur style "babershop", des Big Band, des quatuors, des octuors, des cuivres, des cordes, des musiques pour tous…


Lundi, il m'a reposé dans le couloir du Pavillon de la Gare ; je parie qu'il a déjà envie d'y retourner… avec Malou  !

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